Si nous sommes encore loin du bout de cette interminable crise sanitaire, nous savons déjà qu’elle a engendré des ruptures ou des évolutions de fond, notamment dans les modes de consommation.
Les deux confinements ont donné un formidable coup d’accélérateur au commerce en ligne dont il faut bien admettre qu’il a d’abord et surtout profité aux mastodontes (1). Pour autant, faut-il y voir la mort prochaine du commerce de proximité ?
Sans hésitation, NON !
Car toutes les études montrent que l’acte d’achat a profondément évolué en 20 ans. Acheter est de moins en moins un simple geste mercantile, choisir le produit, le payer et l’emporter. Et de plus en plus un acte qui concrétise, souvent de manière complexe, les nouvelles aspirations du consommateur qui cherche à donner du sens à son achat, notamment en faisant de la proximité, un critère de choix central.
La grande distribution a d’ailleurs bien compris ces évolutions de fond auxquelles elle s’adapte à pas forcés. Ainsi, elle s’installe de plus en plus dans les cœurs de ville. De même considérant que sa croissance est désormais beaucoup tirée par le “bio”, les produits “sains” et locaux, elle a reconfiguré en conséquence son offre et ses linéaires.