Cette expression “jargonneuse”, révèle en fait une observation simple que m’enseigne ma pratique quotidienne de la presse des collectivités territoriales : un positionnement éditorial pertinent doit aujourd’hui miser sur la complémentarité entre les média classiques (presse) et les nouveaux qui ont pour support, l’univers diffus, d’internet.
Pas plus que la télé n’a tué la radio qui ne s’est jamais portée aussi bien qu’aujourd’hui, jamais le net ne viendra à bout des traditionnels supports de communication “print” qui resteront, longtemps encore des canaux de communication porteurs, à ne pas négliger !
Loin de se neutraliser et encore moins de s’opposer, ces média se complètent par leurs spécificités respectives. Une approche rationnelle et efficace, nécessite donc aujourd’hui d’organiser et gérer cette complémentarité. Au média “print” d’apporter une information “froide” et distanciée, qui peut donc être approfondie et fouillée. Aux média numériques de délivrer une information “chaude”, rapide et collant à l’actualité, donc nécessairement de nature plus factuelle.Cette approche est d’autant plus incontournable qu’il n’y a plus “un” mais “des” média numériques de formats et de fonctions bien différentes. A l’heure de la diversification des usages d’internet et de l’exceptionnelle montée puissance des réseaux sociaux (Facebook, Google+ et tweeter…), Il apparait vain, et surtout inutile, de fonder exclusivement sa stratégie de communication sur le seul site web, même s’il demeure à ce jour – mais pour combien de temps ? – la pierre angulaire de la communication en ligne.
En matière éditoriale, la bonne approche est donc aujourd’hui “pluri-média” ! Elle peut paraître complexe et donc inaccessible au néophyte. Mais qu’on se détrompe, la complexité n’est qu’apparente et la dépasser nécessite juste d’adopter la méthodologie et la démarche adéquates.
Trop souvent, les responsables en charge de la communication territoriale font l’impasse sur cette approche. C’est dommage car il en va de la pertinence et de l’efficacité de la communication mais aussi… de l’optimisation des budgets publics !